Apprendre n’est ni un besoin ni un désir, c’est un processus naturel. Il survient spontanément, du moment qu’on lui en laisse l’espace. Malheureusement, notre société dans son ensemble a tendance à entraver l’émergence de ce processus simple et naturel, et génère ainsi des difficultés d’apprentissage, voire des souffrances. « L’enfant n’est pas un vase à remplir mais une source à laisser jaillir », comme disait Maria Montessori. En effet, l’enjeu éducatif n’est pas de remplir d’informations le cerveau des élèves, mais plutôt d’accompagner chacun à reconnaître sa propre source intérieure et à la laisser agir.
Pour lever ses blocages et progresser, l’élève est invité à développer une posture intérieure d’observateur et de questionnement, favorisant ainsi la prise de recul sur ses fonctionnements habituels. Cette démarche s’appuie sur 4 grands principes :
- L’humilité.
Accepter sereinement, et sans jugement, tout ce qui peut se produire au cours d’un apprentissage : une difficulté de compréhension, la manifestation d’un stress, des exercices inhabituels, des contrôles inadaptés à son niveau, des résultats non représentatifs des efforts fournis, une relation difficile avec un enseignant ou un parent, un événement extérieur perturbant, etc. Cette humilité active et simple accroît une forme de résilience, et maintient la confiance en soi intacte malgré les épreuves.
- L’attention.
Porter une attention et une concentration permanentes sur ses calculs, sur ses raisonnements, sur ses formulations, afin d’acquérir progressivement une rigueur et une précision automatiques et sans efforts.
- L’esprit d’enfance.
Apprendre en expérimentant, en « jouant » littéralement avec les notions abordées, dans une forme de légèreté, de simplicité et d’ouverture. Cet esprit d’enfance, ancré dans l’instant présent, développe le plaisir d’apprendre, la curiosité et la spontanéité.
- L’intention.
Poser des objectifs justes et réalistes et faire preuve de détermination pour les atteindre. L’intention est source d’énergie et de confiance en soi, et écarte définitivement les fausses croyances du type « les maths c’est pas pour moi ».
Cette posture active de l’observateur donne peu à peu à l’élève les clés de l’autonomie dans ses apprentissages, mais aussi des compétences précieuses pour sa vie en général. Couplée à une présentation dynamique et vivante des notions du programme, et toujours ajustée au niveau de l’élève, elle permet des progrès scolaires et humains remarquables.